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Visite de la biennale d'art contemporain
Le samedi 23 novembre 2024, Elisabeth nous a conviées à la visite d'un des sites de la biennale d'art contemporain, le site des Grandes Locos à Oullins.
Nous étions 36 à profiter de cette belle visite, accompagnés par deux guides.
Retrouvez ci-dessous le compte-rendu préparé par Elisabeth, qui nous replonge dans la visite :
Le thème retenu pour cette biennale est : "Les voix des fleuves - crossing the water"
Autour des 2 fleuves de Lyon et de leur confluence, ce thème se concentre sur les liens qui se font et se défont entre les êtres et leur environnement, voyages, révolte, réparations.
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L'oeuvre de Myriam Mihindou : lève le doigt quand tu parles, nous accueille à l'entrée de la grande halle.
Cette œuvre, créée pour la biennale, représente 20 bras de femmes moulés (en béton) dans un « chantier » en construction. Inspirée des luttes et revendications sociales, elle incarne l’oppression et la libération.
Myriam Mihindou est une artiste aphasique, qui parle par ses oeuvres.
Juliette Green (présente aussi au MAC et à la cité de la gastronomie), présente des dessins sur le thème du train, qui ouvrent des boîtes de dialogue.
Chourouk Hriech, artiste habitant Bourg en Bresse, dont les oeuvres sont exposées à plusieurs endroits dans les Grandes Locos :
- Dessins noir et blancs intégrés dans des bâtiments
- La grande tente : A qui appartient le ciel : paysages de ville, en noir et blanc, reprenant des éléments de plusieurs grandes villes du monde entier en donnant l’illusion d'être une seule ville.
- Des sortes de lampions vers le hall 2
Hans Schhabus, artiste autrichien, présente un grand tunnel en bois, Monument for people on the moove.
Sa fonction : traverser l’oeuvre (son amplifié, lumière filtrant par les lattes de bois donnant une impression de grande perspective.
Oeuvre longue (la plus longue de la biennale, comme un airbus ), mais vite traversée.
Des tortues en fonte « tiennent » l’oeuvre ; idée de lenteur ? ou de longévité ? Pas très convaincant...
Jean Christophe Norman Fleuve sans rives
Cet artiste travaille à partir de livres (la Pleiade). Usant de techniques de recouvrement, il donne au texte une autre dimension que celle du verbe et met en images le récit d’oeuvres qui ont été importantes pour lui.
L'oeuvre est constituée de 1000 pages d’un livre de la Pleiade ; chaque page est peinte à l’huile et encaustique et forme un ensemble de paysages, installés dans un grand espace en demi cercle. Travail très soigné et obsessionnel : il a mis plus d’un an pour créer cette œuvre.
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Dans des vitrines, quelques livres (Shakespeare, Rimbaud…) dont les feuilles sont recouvertes à l’encre de chine.
Mona Cara, artiste française habitant Charlieu, présente le cactus, pièce suspendue monumentale.
Tissage de pièces textiles hybrides, où l’artiste associe des savoirs faire artisanaux et manuels avec des techniques héritées de l’industrie comme le jacquard (programmation) Elle choisit l’humour et la voie du détour pour interroger la société contemporaine. Elle travaille l’oeuvre pendant un an, se rendant dans divers lieux selon la technique employée ; elle découpe des parties, rebrode et intègre des éléments ou du texte dans la tapisserie.
La visite se termine avec l'oeuvre d'Oliver Beer, Resonance project, the Cave.
Compositeur et artiste anglais pluridisciplinaire, il crée des performances immersives qui révèlent les propriétés sonores des objets et des espaces.
Huit écrans, huit interprètes (français, arabe du Liban, japonais, danois, créole Haitien, anglais). Les musiciens ont été enregistrés dans la grotte ornée de Font de Gaume. Y faisait-on de la musique il y a 15 ooo ans ? des stalagtites ont été tronquées : était-ce pour permettre une meilleure circulation du son ?
Chaque artiste chante à son tour le premier chant dont il se souvient (contines). La note de la grotte est le FA ; tous les chanteurs chantent sur cette note, chacun leur tour, sans entendre les autres.
Pourtant grande harmonie dans le rendu final ; deux finals magnifiques. Art Total..
Un grand merci à Elisabeth pour la visite et le compte-rendu